PLAN LOGEMENT : DE SERIEUSES AVANCEES MAIS DE DANGEREUX OUBLIS - FFB Auvergne Rhône-Alpes

Réaction de la FFBRA suite aux annonces du gouvernement

Le 25/09/2017 par l'agence SAVEREUX RP         Retour à la salle de Presse

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"En Auvergne-Rhône-Alpes, les réservations et les mises en vente ont décroché au cours du second trimestre 2017, notamment dans le collectif."

La FFB se félicite, pour l’essentiel, des annonces faites par les ministres Jacques Mézard et Julien Denormandie, tout en déplorant que la question primordiale du bon phasage des mesures ait été, pour partie, ignorée.

D’une part, la FFB se réjouit de l’engagement de maintenir sur quatre ans les dispositifs PINEL et PTZ en zones dites « tendues », là où les besoins sont évidents.

D’autre part, les mesures structurelles, consubstantielles à la création d’un choc d’offre, répondent, indéniablement, aux voeux exprimés de longue date par l’ensemble de la profession.

À ce titre, il faut citer :
• l’inversion de la fiscalité immobilière ;
• la libération des terrains publics ;
• l’intéressement financier des communes à la construction ;
• le énième renforcement de la lutte contre les recours abusifs ;
• la volonté d’ancrer durablement la simplification des normes, accompagnée d’une consolidation du rôle du CSCEE (Conseil supérieur de la construction et de l'efficacité énergétique);
• l’appui à la maquette numérique ;
• la simplification des procédures pour les HLM et la mise en place d’un dispositif favorisant la vente aux locataires.

Ces éléments constituent les bases d’un nouveau cadre très positif. Toutefois leurs effets ne se feront sentir qu’à moyen terme. Or, dans l’immédiat, alors que le marché est en train de se retourner, la brutale disparition du PTZ en zone C et du PINEL en zone B2, constitue un signal très négatif.

Gilles Courteix, Président de la FFB Auvergne Rhône Alpes précise que « Le risque d’un retournement dans le neuf est bien réel. En Auvergne-Rhône-Alpes, les réservations et les mises en vente ont décroché au cours du second trimestre 2017, notamment dans le collectif. On risque de retrouver ce décrochage dans l’activité Bâtiment d’ici 12 mois ».

Cette situation ne pourra que contribuer à accentuer la fracture territoriale, pourtant au coeur des préoccupations gouvernementales, alors que, là aussi, les besoins existent. « Notre région illustre malheureusement trop bien le phénomène de fracture territoriale » précise Gilles Courteix, « la sortie de crise et le phénomène de métropolisation éloignent l’activité de certains de nos territoires ruraux pour les concentrer sur d’autres : Lyon, Grenoble, ou encore les Savoies avec l’économie de Montagne.

Aujourd’hui, l’enjeu majeur est de convaincre les pouvoirs publics que la reprise du bâtiment doit passer par tous les territoires. » Ceci est d’autant plus regrettable que le gouvernement annonce dans le même temps :
• une période transitoire d’un an pour le PTZ en zone B2. Cette méthode aurait dû être retenue pour la zone C, avec une durée calée sur la concrétisation du choc d’offre. Faute de quoi c’est malheureusement la construction et l’emploi qui en pâtiront ;
• une mobilisation des fonds d’Action logement en faveur des travaux de requalification des logements obsolètes des centres des villes moyennes, espérés depuis longtemps.

À cet égard, Jacques Chanut, président de la FFB, précise que « l’appui de la profession dépendra aussi du détail de ces mesures. Nous les attendons donc avec impatience. De même, il faut que les incertitudes qui persistent, notamment sur le logement social, la transition énergétique et numérique, la lutte contre la fracture territoriale, soient levées au plus vite. Les marchés ont besoin de visibilité. Enfin, le débat sur les zones B2 et C ne saurait être clos avec le seul PTZ ancien ».